Je ai suivi les sondages en Ontario entre autres pour voir si la même méthode que j'ai utilisée pour l'élection québécoise de 2014 pouvait donner de bons résultats. De plus, comme j'ai analysé les sondages de la campagne de l'Alberta en 2012 et celle de la Colombie Britannique en 2013, je me suis intéressée à la comparaison entre les campagnes.
Mes remerciements à Bryan Breguet (Too close to call) qui m'a fourni les informations qu'il avait récoltées et avec qui j'ai pu échanger pendant la campagne.
Voici ce que donne l'évolution des intentions de vote:
Les derniers sondages tendent à montrer une remontée du parti Libéral qui le situerait aux alentours de 37,5% des voix alors que le PC serait plutôt à 34% environ. La tendance serait également à une baisse des intentions de vote pour le NPD qui se situerait à un peu plus de 20%. Toutefois, ces évolutions ne sont pas significatives. En clair, les trois lignes pourraient être simplement des lignes droites et il ne reste plus de temps pour voir la suite. Ce sera donc l'élection qui dira si la tendance est réelle.
Quelle fiabilité accorder à ces résultats? On a en mémoire les "catastrophes" de l'Alberta en 2012 et de la Colombie-Britannique en 2013 de même que la sous-estimation du PLQ au Québec en 2012. Ces élections ont en commun de s'être déroulées dans des circonstances où il y avait un parti qui était au pouvoir depuis longtemps, une certaine insatisfaction par rapport à ce parti et une volonté de changement. Par contre, l'alternative au parti au pouvoir était loin de faire l'unanimité. Il me semble que la situation est similaire en Ontario et les conséquences peuvent également être similaires, soit que le parti au pouvoir fait finalement mieux que prévu.
Du côté des sondages, mes analyses montrent qu'en Ontario, tout comme pour l'élection de Colombie Britannique en 2013, les sondages Web surestiment le NPD au détriment du parti Libéral si on les comparent aux sondages fait par téléphone. De plus, lorsque les sondages se trompent, ils le font à peu près toujours dans la même direction: ils sousestiment le parti le plus à droite, ici le PC, et surestiment le parti le plus à gauche, soit le NPD. Enfin, les partis qui n'ont pas de chances de prendre le pouvoir, dans ce cas-ci le NPD et les Verts, sont généralement surestimés. Ceci semble dû en partie au fait que les électeurs de ces partis sont moins enclins à aller voter.
En conclusion, si les sondages se trompent, le NPD est le plus susceptible d'être surestimé et le PC, le plus susceptible d'être sousestimé. Les Libéraux pourraient également être un peu sousestimés. Je n'ai malheureusement pas pour l'Ontario un historique de la performance des sondages qui me permettrait de corriger les estimations en conséquence.
Au plaisir
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